Yangon est la plus grande ville du pays. J'y fais un bref passage pour visiter la fameuse Paya Shwedagon, un sanctuaire bouddhique très fréquenté, un symbole en Birmanie.
Je remarque un drôle de rituel autour des statues de Bouddha, correspondant chacune à un jour de la semaine: les birmans arrosent sa tête avec de l'eau, à plusieurs reprises. Un birman m'accoste et me demande mon jour de naissance, je l'ignore. Il a l'air désolé pour moi. Il sort son almanach et m'apprends que je suis née un jeudi et m'invite à réaliser le rituel autour du Thursday corner.
Il m'intime de verser de l'eau à 3 reprises sur la tête de Bouddha, pendant qu'il récite une prière, pour me porter chance, bonheur, prospérité, santé... et à nouveau à 3 reprises pour chaque membre de ma famille...
Superstition ou pas? Ce birman ne saura jamais que, quelques jours après, j'ai décroché un CDI dans une clinique toulousaine, sans même avoir passé d'entretien de recrutement!
Je me perds un peu dans l'ancien quartier colonial britannique puis dans le quartier indien de Yangon. Les façades sont très colorées, mais assurément négligées depuis de nombreuses années. Je retrouve des airs de Mawlamyine, le trafic en plus!
Les coupures d'électricité sont intermittentes dans ma guest-house, mon hôte m'explique que le réseau est insuffisant pour approvisionner toute la ville, la nuit tombée.
J'ai le droit aux sushis maison au petit-déjeuner, je suis un peu hésitante à manger du poisson cru, vu les conditions locales de conservation. Je me régale et ne serai même pas malade!