Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Blog De Sac-O-Dos

  • : Le blog de sac-o-dos.over-blog.com
  • : Récits de 6 mois de voyage en Asie, seule, en mode sac à dos, avec en poche un aller simple pour Katmandou... De retour, l'aventure continue avec de nouveaux voyages plus "courts"...
  • Contact

Rechercher

Récits Par Pays

12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 15:38

Trois mois en Inde

En trois mois, j’ai eu le temps d’observer le mode de vie indien et d’en saisir quelques subtilités. 

J’ai tenté d’appréhender les fondements de l’hindouisme, j’ai cherché à comprendre ces contradictions qui nous choquent tant… Beaucoup restent encore un mystère.


Mon sentiment vis-à-vis des indiens

J’ai vraiment été agréablement surprise, compte tenu de ce que j’avais pu lire ou entendre avant mon départ. Les indiens sont très curieux et viennent facilement au contact, ce qui peut-être fatiguant notamment dans le Rajasthan. Mais finalement peut-être que les « what is your name ? » et « where are you from » me manqueront.

 

J’ai été un peu méfiante au début. Puis j’ai découvert des indiens toujours prêts à rendre service. J’ai  entendu je ne sais combien de fois « May i help you ? » Il y a toujours quelqu’un pour nous aider à trouver notre chemin, nous dire quand descendre du bus, ou nous offrir à manger dans le train… sans attendre quoi ce soit. Autant de rencontres furtives qui me laisseront un souvenir impérissable.

 

Je temporiserai mes propos concernant l’attitude de certains jeunes indiens, qui ont une bien piètre opinion des femmes occidentales. J’ai essayé d’en faire abstraction le plus possible.

J’ai esquivé les regards insistants en portant des lunettes de soleil.  J’ai toujours porté des vêtements amples et longs. Les indiennes s’attachent les cheveux et se couvrent les épaules. Ce n’est pas pour rien! Aux questions hasardeuses, j’ai trouvé une parade redoutable: un mari policier, qui m’attend à l’hôtel.

D’ailleurs, vous avez du remarqué peu d’hommes seuls sur mes photos. J’ai été beaucoup plus à l’aise avec les femmes et enfants.

 

Par contre, en tant que femme, j’ai eu quelques contacts avec des indiennes, qu’un touriste homme ne pourrait certainement pas établir. J’ai été facilement invitée à boire le chai ou même à manger.


Sécurité

Je me suis toujours sentie en sécurité car l’on n’est jamais seule en Inde. Il suffit d’élever la voix et tout le monde vient voir ce qui se passe. La police maintient l’ordre, seulement armée de bâtons. Les indiens sont sensibles à l’humiliation. Le karma, qui conditionne leur prochaine réincarnation, est aussi très important pour eux.


Désagréments

Pour moi, le point difficile à supporter en Inde fut le bruit. Nos tympans sont agressés en permanence par les klaxons en tout genre. La pollution sonore des villes dépasse 90 décibels, soit plus de 1,5 fois la limite jugée sûre pour les oreilles!

 

En conclusion

Je quitte l’Inde en me disant que j’y reviendrai un jour, dans quelques mois ou quelques années ? Il y a encore de tellement à voir, à faire dans ce pays! Je pourrais revenir pour un stage de yoga, un trek dans le Ladakh ou le Sikkim,  les iles Andaman, une expérience aurovillienne ou la prochaine Kumba Mela…

 

Je n’ai pas trouvé en Inde des paysages aussi extraordinaires que les sommets himalayens du Népal, les volcans d’Islande, ou les quebrada d’Argentine. Mais un tas d’autres choses m’ont plut comme la culture, la cuisine, les couleurs, les odeurs, la musique, les festivités… C'est un pays qui vous chamboule, d'un sentiment à l'autre...

J’ai aussi apprécié la gentillesse des gens, leur simplicité, leur spiritualité, leur pensée positive, leur « everything is possible », leur « shanti-shanti »…

C’est vraiment une toute autre culture, un pays extrêmement dépaysant et très intéressant à découvrir!  


Je reviendrai peut-être plus marquée par ce voyage que je le pense aujourd’hui.  J’en prendrai vite conscience à mon retour dès l’arrivée à l’aéroport ou dans le RER ! Ou quand je regarderai  ces mêmes documentaires qui m’avaient tant donné envie de partir en Inde.

 

Mais l’aventure continue encore… Ma prochaine étape est le Sri Lanka.

Partager cet article
Repost0
12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 13:55

Rameswaram

Rameswaram est la presqu’ile la plus proche du Sri Lanka (environ 20km). C’est une ville sacrée pour les hindous car c’est ici même que Rama (incarnation de Vishnou) construisit un pont jusque l’ile de Lanka, où sa femme Sita était emprisonnée par  Ravana. Il vainquît et revint à Rameswaram avec Sita rendre grâce à Shiva. Les pèlerins hindous viennent se baigner dans ces eaux sacrées. J’y retrouve des airs de Varanasi.

 

053-copie-1

 

On visite le temple de Ramanatha Swami pendant la procession du soir. Un éléphant mène le cortège haut en couleurs.  Tambours battants, des hommes portent l’effigie de Rama dans les couloirs du temple, pour le présenter devant la statue de Shiva. Un indien est interpellé par notre présence et nous explique ce rituel.

 

070-copie-1

 

Rameswaram est un village de pêcheurs, peu visité des touristes occidentaux, qui semble loin de tout. Depuis Dhanushkodi, on se balade jusqu’au « bout du monde »,  le dernier banc de sable avant le Sri Lanka.  On marche 3 heures sur une plage quasi déserte, longeant les eaux turquoise du golfe de Mannar. Une belle balade !

 

035

 

On rentre avec les pèlerins, dans un camion de pêcheurs.

 

065

 

J’ai aimé ce village, authentique, à taille humaine, autant pour son histoire que pour les paysages alentours.

 


Pondichery

 

On prend le train de nuit de Rameswaram à Villupuram puis un bus jusqu'à Pondichery. On arrive au petit matin et on a pourtant quelques difficultés à trouver une chambre sans réservation.

 

048

 

C’est une ancienne colonie française. On le ressent tout de suite dans les rues, dans l’architecture, les conversations… C’est une autre ambiance, qui a attiré artistes et bohèmes.

C’est le moment pour moi de savourer un vrai croissant dans une boulangerie française. Un plaisir simple mais quel bonheur !

 

Pondichery (64)

 

 

On visite le quartier français :

      Pondichery (25)

 

Le quartier indien :

Pondichery (3)

 

 

Le quartier musulman :

Pondichery (38) 

 

Pondichery (56)

 

Un soir, en rentrant, on entend de la musique. Je m’approche voir, croyant à un concert. En fait c’est un mariage. On nous embarque dans la fête. Nous voilà à poser avec les mariés, à manger un thali avec les femmes, alors que l’on sort juste du restaurant. Encore une rencontre, une soirée inattendue et mémorable!

 

 

Auroville

Vous avez peut-être déjà entendu parler d’Auroville ?

 

Auroville est une communauté où s’élabore une nouvelle manière de vivre, résolument tournée vers l’avenir, née du projet de la Mère (gourou française) et de Sri Aurobindo (gourou indien) :

 il devait y avoir quelque part sur la terre un lieu dont aucune nation n’aurait le droit de dire « il est à moi»…un lieu de paix, de concorde, d’harmonie…un endroit où les relations entre êtres humains, qui sont d’ordinaire presque exclusivement basées sur la concurrence et la lutte, seraient remplacées par des relations d’émulation pour bien faire, de collaboration et de réelle fraternité.


INDE MELANIE 453

 

Une utopie réalisée : 2000 personnes y vivent actuellement, indiens et autres nationalités confondues, au service de la conscience divine. Le projet final compterai 50000 personnes.

 

Auroville serait le lieu où l’on s’affranchit des préoccupations matérielles et financières, pour s’épanouir totalement dans la spiritualité, l’art, la culture… C’est un centre d’évolution où l’homme doit commencer à changer son monde par le pouvoir de l’esprit intérieur.

 

La philosophie de Sri Aurobindo prône le Yoga intégral, qui permet d’atteindre l’état de conscience de sur-homme, la nouvelle évolution humaine.

 

C’est assez compliqué à expliquer en quelques phrases. Je vous invite à consulter le site internet officiel d’Auroville pour plus d’informations link

 

J’y suis restée seulement 2 jours, le temps de visiter le Visitor center et le Matrimandir. Je pense qu’il faudrait y rester au minimum un mois pour vivre réellement l’expérience,  le temps de comprendre le fonctionnement de la communauté, appréhender la philosophie de Sri Aurobindo, lier connaissance, s’intégrer.

 

Peut-être que j’y reviendrais ?

 

 

Mallamapuram

Mallamapuram est un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco pour ses temples de la dynastie des rois Pallava.

 

171

 

207

 

C’est une petite ville, en bord de mer, où il règne une ambiance routarde. Proche de l’aéroport international de Chennai, c’est souvent la première ou dernière étape d’un voyage en Inde.

Nous consacrons notre dernière journée à la détente : cours de yoga, baignade dans la piscine de notre hôtel, soleil.

 

 

Le départ

J’accompagne Mélanie à l’aéroport de Chennai, pour son retour en France. Tandis que je continue mon périple en partant au Sri Lanka.

Mon avion part le lendemain matin très tôt. Je ne suis pas autorisée à dormir dans les dortoirs de la retiring room de l’aéroport. Du coup, je passe une nuit blanche, en salle d’attente, en compagnie de Roope, un finlandais, rencontré dans le bus, qui prend le même avion que moi.

Partager cet article
Repost0
6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 14:33

Le Kerala se situe à l’ extrême sud de l’Inde, niché entre la mer d’Oman et les Ghats occidentaux. C’est l’état qui affiche le taux d’alphabétisation le plus élevé d’Inde. C’est aussi le premier état ayant élu un gouvernement communiste. Il me semble qu’il fait bon vivre dans le Kerala, les habitants vivent à un rythme plus tranquille.

 


Kumily

Kumily est une autre station d’altitude (1200m), proche de la réserve naturelle de Periyar.  Après mon parcours à travers les Ghats occidentaux,  ces paysages de plantations sont, pour ma part, sans réelle surprise. Notre trio s’étoffe avec l’agréable compagnie d’Elizabeth, une jeune autrichienne.

 J’assiste à un spectacle de Kathakali, un art théâtral religieux typiquement keralais, retraçant les grandes épopées hindoues du Ramayana ou Mahabharata. Il s’agit de théâtre sans parole. Les acteurs interprètent leurs émotions par des gestes des mains et des expressions faciales très évocatrices. Etrange spectacle mais intéressant. J’ai été très impressionnée par le roulement des yeux au rythme des percussions.

 

100 7962

 

J’accompagne les filles à la visite d’une fabrique de thé, très instructive ! On y apprend que le thé est infusé dans de l’eau bouillante et que c’est bon pour la santé !

 


Allepey

Le Kerala est connu pour ses backwaters, entrelacs de rivières et de canaux, bordés de cocotiers et de rizières, à l’intérieur des terres. Nous prenons le ferry local de Kottayam jusqu’à Allepey afin de voir ces fameux backwaters. Belle balade. J’ai apprécié la vie des villages. Cependant, les house-boats se suivent les uns après les autres,  ce qui je trouve, fait perdre un peu le charme de cette nature exceptionnelle.

 

Allepey 004 - Copie

 

 

Allepey a des airs de Venise, les barques flottent sur les canaux.  On découvre la magnifique plage de Merari, à une quinzaine de kilomètres d’Allepey : une destination encore préservée. On s’accorde un moment de détente dans une piscine d’un grand hôtel pour se rafraichir sous cette chaleur écrasante.

 

100 8060

 

 

Ashram d’Amma (Matha Amrithnandamayi)

L’ashram est un immense bâtiment rose au milieu des backwaters entre Allepey et Kollam. La communauté compte environ 3000 fidèles et ouvre ses portes aux visiteurs d’une journée ou long séjour. J’y reste trois jours, le temps de découvrir le fonctionnement de l’ashram mais pas assez longtemps pour m’intégrer réellement dans la communauté.

Amma est l’une des rares femmes gourous du pays et vivante. Elle donne le darshan en embrassant les gens. Par son étreinte, elle transmettrait une étincelle, qui a changé la vie de milliers de personnes. Libre à chacun d’y croire… Amma est mondialement connu. Elle a reçu le prix Nobel de la paix ainsi que le prix Gandhi pour ses nombreuses actions humanitaires.

Une journée type à l’ashram se déroule de la façon suivante :

  • 4H50-6H Récitation des mille noms de la mère
  • 6H30-7H30 Méditation sur la plage
  • 9H Petit déjeuner
  • 11H Darshan
  • 12H30 Déjeuner
  • 14H-17H Seva (travail volontaire non rémunéré)
  • 17H30-18H30 Méditation sur la plage
  • 18H30-20H Bajhans
  • 20H Diner 

On partage une chambre dortoir sommaire.

Il est demandé de s’habiller décemment et en blanc. D’ailleurs, lorsque l’on arrive, ça fait une drôle d’impression de voir tout le monde vêtu en blanc.

J’ai été surprise du nombre de français et de jeunes présents à l’ashram, qui ont renoncé à une vie matérialiste pour se consacrer à une vie spirituelle.

Je n’ai pas rencontré Amma. Elle effectuait un tour dans le Tamil Nadu. Je ne sais donc pas si j’aurais ou non ressenti quelque chose lors du darshan. C’est peut-être une expérience que je tenterais un jour…

Pour ceux qui veulent en svoir plus sur Amma: cliquez sur le lien suivant link    

 

Varkala

Varkala est une station balnéaire au sud du Kerala, très touristique. On y trouve une belle plage au pied d’une falaise bondé de restaurants. Nous y faisons juste un passage éclair sur notre route.

 

045

Partager cet article
Repost0
6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 10:03

Le Tamil Nadu se situe à la pointe sud de L’Inde. Les tamouls tiennent à leur identité, à leur langue, à leur tradition millénaire. Les hommes portent le sarong  (tissu autour des hanches). Leur société est matriarcale. C’est encore un autre visage de l’Inde à découvrir.

 

Madurai

Je retrouve avec plaisir Mélanie, qui me rejoint pour trois semaines, jusqu’à la fin de mon séjour. J’espère qu’elle va aimer ce voyage parce que l’Inde, on aime ou on déteste!

Je me remémore mes premières images choc lors de mon arrivée à la gare de Gorakhpur.  Je me demande comment Mélanie va réagir face à la pauvreté, comment elle va supporter certains désagréments tels que la pollution, le bruit permanent. En fait aucun souci!

Je retrouve aussi  Aurél ie, que j’ai rencontré en Grèce, en juin dernier. Nous avions alors beaucoup échangé au sujet de nos projets respectifs de voyage en Asie, particulièrement de l’Inde. Nous y voila réunies quelques mois plus tard!

100 7875 

Madurai est l’une des plus anciennes villes d’Inde. C’est une ville sainte, qui a su garder  sa culture traditionnelle tamoule.

L’attrait majeur de la ville est le temple dravidien de Sri Meenakshi, un immense labyrinthe de temples aux sculptures colorées, presqu’une ville à l’intérieur de la ville.  Ce temple hindouiste est dédié à Shiva et son épouse Meenakshi, la déesse aux yeux de poisson et aux trois seins. Chaque soir, le rituel de leur union est accompli lors d’une procession de statues qui permettrait de revitaliser l’énergie de l’univers tout entier.

 Madurai (8)

 

Petit clin d'oeil à notre rickshaw-man: Réincarnation d'Elvis Presley!

100 7881

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 16:07

Les ghats occidentaux sont une chaîne de montagne qui traverse l'inde de Bombay à la pointe méridionale de l' Inde. Elle sépare les états du Kerala et du Tamil Nadu, avec une altitude moyenne de 915m. Les plaines sont couvertes de forêts et de plantations luxuriantes. L'atmosphère y est rafraîchissante en journée, voir même froide la nuit. Ça change!

 

 

 

Kalpetta

 

Kalpetta se situe dans le Kerala, tout proche de la réserve naturelle de Wayanad, enfin presque, puisque concrètement, il faut 1h30 pour parcourir 25 km! Comme il m'a fallu 6h depuis Madikeri, située à une centaine de kilomètres...

J'arrive un vendredi soir  à Kalpetta, et comme a mon habitude, je n'ai rien réservé. J'ai la surprise de trouver tous les hôtels complets. En effet, le week-end, c'est une destination très prisée des indiens du Karnataka et du Tamil Nadu. Je m'en sors, complètement exténuée.

 

J'ai choisi la réserve de Wayanad, sur les conseils d'Anil (indien du Kerala, rencontré  à Hampi). Ce serait la réserve naturelle indienne la moins visitée.

A mon arrivée, aucune information n'est disponible.  Visiter les alentours me parait difficile.  Du coup, je me joins à une sortie organisée, en groupe (en compagnie de deux couples d'israéliens et d'irlandais). On part explorer les environs: cascades, points de vue, plantations d'épices, safari en jeep dans la réserve.

 

J'aperçois des éléphants sauvages dans la réserve.

 

100 7204

 

 

Je m'offre un massage dans une clinique ayuverdique (link), pour me ressourcer. Après le massage traditionnel keralais testé a Goa, j'essaie le massage siro dhara. Celui-ci consiste a verser pendant 45 minutes des huiles essentielles chaudes sur le front, ayant des vertus anti-stress, maux de tête... suivi d'un massage du crane. Mission accomplie. Je repars détendue.

 

 

 

Otthy

 

Otthy se situe dans le Tamil Nadu,  à 2240m d'altitude. Ce fut la résidence d'été des britanniques, qui voulaient échapper à la chaleur. J'y vois des possibilités de randonnées intéressantes.

La route qui rejoint Kalpetta  à Otthy,  à travers les ghats, annonce des paysages prometteurs : collines verdoyantes de plantations de café, de thé, d'épices...

 

Randonner  à Otthy demande de l'organisation. Du coup, je me balade jusqu'au point de vue de Doddabetta. J'erre en ville, je fais un tour de marché. Les rues sont relativement tranquilles. Je visite une fabrique de thé, et surtout j'achète du chocolat. Otthy est réputée pour ses chocolats "homemade".

100 7267

 

A l'auberge de jeunesse, je fais la connaissance de Catherine, une jeune allemande. On part ensemble de Otthy.

 

Prendre le train miniature depuis Otthy jusqu'à Mettupulayam est, soit disant, une expérience insolite à ne pas manquer. La voie ferrée fut construite au début du XXème siècle pour acheminer le thé. Effectivement, on traverse de superbes paysages. Le train roule très lentement. Il fonctionne à la vapeur. Celle-ci s'engouffre dans le wagon archi-bondé. Je vous laisse imaginer, c'est un véritable sauna! 

      052

 

On dort une nuit  à Coimbatore. Il nous reste encore 6h de bus jusqu'à Munnar.

 

 

Munnar

 

Munnar se situe dans le Kerala,  à 1524m d'altitude. C'est sans conteste ma destination préférée! J'ai adoré.

On peut randonner en toute liberté à travers les plantations de thé, qui dessinent des paysages à couper le souffle.

On entend les chants religieux des églises résonner à travers les collines.

 

  117

 

 

On fait quelques rencontres sur notre chemin: les femmes qui travaillent dans les plantations de thé, de cardamome, les enfants qui rentrent de l'école...

 

112

 

Une femme nous invite a boire le thé dans sa famille, qui vit au milieu des plantations.

 

214

 

Un soir, en rentrant d'une balade, mon voisin de bus John me fait la conversation, en me posant les questions habituelles. Il me propose son aide et insiste pour m'offrir du thé, venir dîner dans sa famille. C'est un fervent chrétien. Il me parle de sa foi et se propose de prier Dieu pour m'accompagner dans mon périple.

On a discute a peine une heure et en partant, il me dit qu'il est content d'avoir une nouvelle amie. Comme si la vie était aussi simple que dans un Bollywood! Le comble du comble, il me remercie de ma gentillesse!

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 15:15

Bylakuppe

 

Ce village fut l'un des premiers camps d'Inde du sud a accueillir les réfugiés tibétains, ayant fui leur pays suite a l'invasion chinoise.

 

100 6984

 

Je visite le monastère de Namdroling, en période de cours. Je m'assois discrètement dans un coin. Les gongs retentissent. Des centaines de jeunes lamas, en robe marron, sont assis et récitent en coeur des psalmodies.

C'est impressionnant. Ça me rappelle quelques souvenirs, notamment a Bodnath au Nepal.

 

100 7003

 

 

 

Madikeri

 

C'est une ville située a 1525m d'altitude, au coeur des plateaux verdoyants du Kodagu. C'est un des sites majeurs de la production d'épices et de café en Inde.

C'est une bonne base pour déguster un vrai café et surtout faire de la randonnée au coeur des plantations environnantes.

 

Je pars pour un trek d'une journée autour du mont Kotebetta, en dormant une nuit dans un village. Je pars en compagnie d'un italien, rencontré a l'hôtel. On doit être les deux seuls touristes de la ville! La destination n'est pas encore très courue.

Je découvre l' Inde profonde. Rien que le trajet pour s'y rendre est une aventure! Les habitants du village vivent isolés. Ils travaillent dans les plantations de café, de riz  et d'épices ou élèvent quelques vaches. C'est extrêmement calme et qu'est ce que c'est agréable de se retrouver loin de la pollution sonore et atmosphérique des villes indiennes...

 

100 7064

 

 

L' Inde cultive deux types de plants de café: arabica et robusta. C'est l'occasion de découvrir a quoi ressemble une plantation de café, de poivre vert, de poivre gris, de cardamone.

 

100 7041

 

100 7043

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 15:25

Bengalore

 

De Hampi a Bengalore, j'ai enfin réussi a prendre le train de nuit. Le train est la meilleure solution pour voyager en Inde en terme de confort et de budget. Mais le système de réservation est assez fastidieux. Il y a des quotas pour les étrangers. Le train est toujours complet. On doit alors s'inscrire sur une waiting list afin d'obtenir un siège en cas de désistement. Mais j'ai découvert le système "dernière minute" ou tatkal. 48h avant le départ, un nombre limité de sièges sont disponibles a la vente. Il faut faire vite, tous les sièges sont raflés en moins d'une heure.

 

 

Bengalore est une ville cosmopolite, très moderne. Centre de l'industrie des nouvelles technologies en plein essor en Inde (aéronautique et informatique), c'est un petit peu la Silicon Valley indienne!  D'ailleurs pour l'anecdote, c'est un Bengaloreen, Sabeer Bhatia, qui inventa le premier service de courrier électronique gratuit, Hotmail.

 

C'est sûrement une ville résolument attractive pour les indiens de part son quartier des affaires Mg Road, ses nombreux jardins botaniques et parcs, ses centres commerciaux, son palais de Tipu Sultan, ses temples...

Mais pour ma part, en tant que touriste, je n'y ai trouvé que peu d'intérêts. Mc Donald, Pizza Hut et d'autres grandes enseignes internationales ont investi la ville. La jeunesse Bengaloreenne, semble vivre a la mode européenne ou américaine.

 

 

 

Mysore

 

Mysore est connu pour son majestueux palais du maharaja.

L'ancien palais de la dynastie Wodeyar fut brûlé dans un incendie en 1897. C'est un architecte britannique qui acheva la construction du nouveau palais. L'influence du raj britannique est d'ailleurs marquante dans l'architecture des principaux monuments de la ville comme la clock tower ou l'art gallery.

 

 

Le palais est vraiment somptueux, pour moi, c'est de loin le plus beau parmi ceux que j'ai visite.

Beaucoup plus moderne que les palais du Rajasthan, il date du début XXeme siècle. Il est doté de l'électricité. A l'intérieur, on en prend plein les yeux: des mosaïques au sol, des fresques murales, des plafonds ornés de vitraux, des portes sculptées en bois...  Chaque soir, le palais est illuminé. Une fanfare joue de la musique.

 

100 6976

 

 

 

 

Je visionne mon premier Bollywooden hindi. Il n'y a pas besoin de sous titres pour comprendre un Bollywood. Le film raconte une histoire d'amour entre un jeune, beau et riche indien branché et une jeune innocente et timide  indienne issue de la campagne. Le jeune homme approche doucement sa dulcinée. Le jeu de la séduction est assez atypique, risible même.

 

100 6982

 

Ce fut une expérience drôle et intéressante. J'ai passé un bon moment.

Le film présente la vision idyllique de la rencontre, le romantisme a l'indienne, avec une  certaine pudeur et naïveté...

Le film traite aussi de la pression familiale autour de ce sujet. Le couple demande d'abord l'accord de leurs parents respectifs avant de s'aimer.

La religion hindoue est omniprésente, les acteurs ne manquent pas aux rituels de la vie quotidienne.

 

C'est un film a petit budget, tourné dans le Karnataka. Techniquement, il présente souvent des séquences gros plan sur les regards qui en disent long, des passages de chorégraphies endiablées, sur un fond musical typiquement bollywoodien.

 

Un petit détail: l'héroïne est légèrement enrobée comme de nombreux figurants. Les indiens ont vraisemblablement des critères de beauté différents de nos standards européens.

 

Le film dure environ trois heures et est entrecoupé d'une entracte. Le public réagit dans la salle comme devant un spectacle. Il rit, applaudit, siffle, hue.

 

Tout se passe comme dans le meilleur des mondes lorsque le film prend une tournure dramatique. Le père du jeune homme refuse catégoriquement leur union, a cause d'un vieux différent avec le père de la jeune fille. Les sanglots coulent a flots... Dans un dernier élan d'espoir, les parents de la jeune fille décident de se jeter dans une cascade pour sauver l'honneur de leur fille. Le couple n'arrivera pas a temps pour les sauver. Quel fatalisme indien... Moi qui m'attendais a une happy end!

 

A Mysore, je rencontre Darren, un ecossais et Arnaka, une hollandaise, avec qui je passerai la plupart de mon temps.

Partager cet article
Repost0
12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 12:40

Hampi

 

Je prends un bus de nuit au départ de Chaudi pour rejoindre Hampi (environ 10h de trajet). Le bus a 4h de retard. Nous sommes plusieurs a attendre. Heureusement!

Je partage ma couchette avec une anglaise. Nous sommes placées juste au dessus de la roue arrière du bus. Nous ressentons chaque vibration sur la route. Un vrai bonheur!

Pendant le trajet, le bus s'arrête 20 minutes devant un restaurant. C'est un veritable challenge a relever! Puisqu'il faut faire la queue a l'entrée pour acheter le ticket correspondant au plat que l'on veut, faire ensuite la queue pour le donner en cuisine, attendre que le plat soit prêt et accessoirement manger. Sachant que c'est le seul arrêt et que plusieurs bus débarquent en même temps. Tous les indiens me bousculent, me passent devant comme si je n'existais pas. Mais je ne me laisse pas faire! Hors de questions que je mange pas ce soir!

 

Il faut s'armer de patience en Inde. Et savoir s'imposer...

 

 

J'avais entendu beaucoup de retours positifs a propos d'Hampi. C'était une étape que je ne voulais pas manquer. C'est un village au centre du Karnataka, classé au patrimoine mondial pour ses ruines de l'ancien empire Vijayanagar, qui régna sur l'Inde du sud du XIV au XVI emesiècle. Les ruines sont disséminées au coeur d'une nature époustouflante. D'énormes rochers rochers tiennent en équilibre au bord de la paisible rivière Tungabhadra, qui sépare les deux berges du village. Hampi est aussi appréciable pour son atmosphère détendue. C'est le repère des routards, une sorte de Goa au milieu des rizières.

 

100 6821

 

 

Avant de partir explorer Hampi, je veux d'abord résoudre mon problème de batterie d'appareil photo. Je me rends a la ville la plus proche, Hospet (150 000 habitants). Je fais le tour des magasins d'électronique. Aucun ne vend de chargeur de batterie. Un vendeur se propose de m'en commander un, qu'il recevra le lendemain. Mais le chargeur ne fonctionne pas, il n'a pas commandé la bonne référence. Au bout de trois jours, j'obtiens enfin mon chargeur. Je n'y croyais plus.

 

 

Je fais la connaissance d'Anil, un indien originaire de Cochin, en vacances pour trois semaines. Il est architecte en construction navale. Il a fait ses études a New Castle en Angleterre et travaille en Coree du Sud. J'apprends un tas de choses sur l'inde grâce a lui. Il me parle politique, religion, de son tour de l'inde en un an... Il est communiste et athé.

Il me parle de sa famille. Son frère est décédé durant la dernière guerre contre le Pakistan.

Il est passionné d'histoire. Il me raconte l'histoire et les légendes associées a Hampi. Il me propose une balade dans une bananeraie, un coin soit disant exceptionnel. Effectivement, c'était magnifique. J'ai même eu la surprise de voir des crocodiles.

 

 100 6676 

 

Je reste une semaine a Hampi le temps de visiter les temples de Hampi bazaar

 

100 6869

 

 

de me promener au bord de la rivière

 

100 6799

 

 

de me balader au volant de ma motorbike  dans les rizières

 

100 6858

 

 

de faire du velo en compagnie de deux francaises originaires de Belle Ile

 

100 6854

 

 

de me reposer dans ma hutte vue sur la riviere (Garden Paradise guest house)

 

100 6687

 

 

Bref a Hampi, j'ai surtout apprécié la nature environnante exceptionnelle. Anil sera la rencontre marquante de mon séjour à Hampi, avec qui je passerai la plupart de mon temps. De ce fait,  je ne me suis pas vraiment mélangée à mes "confrères" routards.

 

100 6863

 

Voici le genre d'affichage placardé à Hampi. De nombreux touristes ne respectent pas les coutumes vestimentaires indiennes. On retrouve à Hampi comme des airs de Goa au milieu des rizières...

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 13:49

GOA

Je partais à Goa avec quelques a priori, imaginant des plages ultra touristiques, fréquentées par les hippies et les Baba-cool... les Full-moon party... Bref Ibiza en Inde! J'avais même entendu que l'on ne pouvait pas marcher pieds nus dans le sable goanais a cause des aiguilles des toxicomanes. En fait Goa a été une agréable surprise! J'ai même prolongé mon séjour pour y rester deux semaines, le temps des fêtes de fin d'années.

 

Le trajet pour s'y rendre fut pénible: environ 20h de bus. Départ de Nasik a 19h pour une nuit en sièges semi-inclinables, ou l'on a pas pu dormir compte tenu du nombre d'arrêts effectués. De Kolhapur, on prend un autre bus pour Belgaum et ensuite on enchaîne 3 bus locaux. On arrive vers 17h complètement exténuées. Il fait très chaud.

 

A Goa, je ne me suis pas vraiment sentie en Inde. C'est une ancienne colonie portugaise. On en sent nettement l'influence rien qu'en regardant les visages goanais. On trouve beaucoup de maisons coloniales très colorées, d'églises centenaires.

 

100 6428

 100 6460

 

Anjuna

 

On loge une semaine dans le nord de Goa a Anjuna dans une chambre chez l'habitant. On en profite pour aller au Flee Market, le célèbre marché aux puces de Goa, et rayonner en scooter vers les plages du nord: Vagator, Chapora, Mandrem et Aswem. Le coin est assez touristique. Les transats sont alignes. Les vendeurs de plages sont plus ou moins insistants. Le soir, on entend les boom boom au loin des parties improvisées sur la plage.

 

 

100 6369

 

 100 6384

 

  100 6511

 

 

 

Il n'y a de rencontre que l'on peut faire qu'a Goa! René Hugues, allias Magic Man. C'est un québécois d'une cinquantaine d'années. Baba-cool, cheveux longs, tatoué... Il est maître guérisseur.

Il s'exprime comme Jean Claude Van Damme, en mixant français et anglais, avec l'accent québécois en prime. Je me régale de ses expressions et de son attitude! Je voudrais avoir une caméra pour filmer.

Par exemple, il a donné rendez-vous au Daili Lama, il n'est pas venu. Pour lui " ego mis a part, le Daili Lama a manqué quelque chose". Il aurait pu lui apprendre un tas de choses. On ne peut même pas imaginer tout ce qu'il a vu: Jesus, Bouddha, Vishnu, Krishna... Il les connait tous. Ce sont ses guides, avec qui il communique par télépathie. Il est même en contact avec des extra-terrestres de la 4eme et 6eme dimension. Il est capable de lire un lire un livre en posant sa main sur la couverture en rentrant en méditation avec l'auteur. Il "dowm load" le livre. Il a le full power.Il a le pouvoir de scanner les gens. Ouf! il nous trouve des énergies positives.

 C'est une rencontre pas ordinaire, que l'on n'oubliera pas. Depuis on le cite régulièrement entre nous.

 

 

 

Agonda

 

On passe la deuxième semaine à Agonda: c'est un vrai coup de coeur. On dort dans une hutte sommaire mais elle est  sur la plage, face à la mer. On se couche avec le bruit des vagues. On se réveille sous les cocotiers. Agonda est encore préservé du tourisme de masse. Le matin, on prend le petit-déjeuner en regardant les dauphins sauter dans l'océan. C'est incroyablement calme et reposant!

 

100 6587

 

 

Nos voisins de hutte sont là pour plusieurs mois. Je me demande ce qu'ils peuvent bien faire ici pendant des mois. Après quelques jours, je comprends. Beaucoup viennent ici pour pratiquer le yoga, la méditation, prendre soin d'eux....

C'est la belle vie: baignade, farniente, sieste, lecture, écriture, hamac... Poissons grilles, gambas... Pour citer René Hugues "another beautiful day on my paradise". Ici on prend le temps. On oublie la montre. La paresse nous envahit. Et les journées à rien faire passent très vite! On rencontre du monde, on discute. On s'y sent vite très bien. Après avoir passé presque deux mois en Inde du nord, c'est un break bienvenu.

 

100 6585

 

A quelques kilomètres d'Agonda, on tombe sur une plage  déserte, paradisiaque Cabo de Rama.  

 

P1110480

 

100 6479

 

Un évènement vient perturber ma quiétude: le vol de quelques affaires dont mon chargeur de batterie d'appareil photo. Abel, le gérant des huttes, se propose de m'emmener en scooter a Chaudi, la ville la plus proche. Je trouve seulement un chargeur pour mon téléphone portable. Je suis en panne de photo ce qui est hyper frustrant pour moi!

 

C'est ma dernière semaine avec Caroline, après plus d'un mois et demi de voyage ensemble. On profite des derniers moments ensemble. Au premier janvier, chacune prend sa route. On se fait un peu violence pour partir. On est tellement bien a Agonda.

 

Je vous laisse méditer sur cette citation africaine: " l'homme blanc a toujours une montre mais n'a jamais le temps."

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 14:16

Je retrouve les même paysages qu'au Gujarat : champs de coton, bananiers, cocotiers... en beaucoup plus vallonnés. La campagne se dessine devant nous, éclairée par le soleil levant.  La route s'escarpe, nous offrant une vue panoramique sur les vallées du Maharasthra ...

 

Je ne fais qu'une escale d'une semaine dans cet état, le temps de faire quelques étapes sur la route entre Ahmedabad et Goa. J'évite Bombay et Pune, je n'ai pas envie de m'attarder au coeur de l'agitation des grandes villes.

 

Picture 427


 

 

Aurangabad

 

Aurangabad est une bonne base pour visiter les grottes d'Ellora, classées au patrimoine mondial de l'humanité.  Les grottes ont été creusées dans la roche durant 5 siècles par les moines de différentes confessions: bouddhistes, hindouistes et jaïns. Ornées de sculptures, elles servaient de temples ou de monastères. Cet héritage de l'architecture indienne fait preuve de la tolérance religieuse de l'époque.

 

Les grottes sont reparties par groupe, sur deux kilomètres. On s'attarde longuement dans le groupe des grottes bouddhiques.

 

Picture 431

 

 

 

Picture 481

 

 

Picture 474

 

 

Picture 453

 

Le cadre invite a la tranquillité. Cependant, la visite est troublée par les touristes indiens qui crient ou tapent dans leurs mains dans les grottes. Faire écho les amuse follement! Je vous laisse imaginer ce que cela peut donner lorsque l'on multiplie l'écho par le nombre d'indiens. De nombreux groupes scolaires sont lâchés dans les grottes, comme un troupeau d'éléphants dans un magasin de porcelaine, que le gardien essaie de réfréner en sifflant....

 

Picture 470

 

 

En fin d'après-midi, on visite les grottes hindouistes, tout en esquivant les groupes indiens:

 

Picture 498

 

  Picture 486

 

 

 

Le temple de Kailasa représente le mont kalilash, demeure de Shiva dans l'Himalaya. Les sculptures retracent des scènes du Ramayana et du Mahabharata (textes sacrés de l'hindouisme).

 

Picture 502

 

Ce sanctuaire est entièrement creusé dans la roche (de la même surface que le Parthenon d' Athènes). Imaginez les tonnes de gravât a expulser... Vu d'en haut, c'est assez spectaculaire. 

 

Picture 495

 

 

La nuit nous rattrape des 18h le soir. On n'a pas le temps de visiter les grottes jaïnes.

 

 

 

Nasik

 

On choisit de faire étape a Nasik pour visiter et déguster les grands crus des vignobles indiens. Parait il que la région est devenue le coeur de l'industrie vinicole indienne et qu'elle produit  des cépages tels que le sauvignon blanc, chenin blanc.  C'est curieux de voir de la vigne en Inde, au milieu des palmiers, des champs de canne a sucre, et dans ce pays tant imprégné par la religion.

 

Picture 528

 

 

Quant a la dégustation, je conclurai (chauvinement) que l'inde n'est pas encore prête a concurrencer les crus français. Les riches indiens de Bombay viennent en nombre visiter l'exploitation. Beaucoup repartent avec leur coffret de "grands crus". Je suis un peu septique quant au réel plaisir a déguster du vin, en accompagnement de plats épicés.

Le caviste m'explique que le vin se démocratise depuis peu en Inde. La production n'a débuté que depuis une dizaine d'années. Ce sont essentiellement les milieux aisés qui en consomment. Les femmes indiennes prennent du vin en apéritif plutôt qu'un alcool plus fort.

Une partie de la production est destinée a l'exportation vers l'Europe. Avis aux amateurs! 

 

Je vous invite à consulter cet article très intéressant "Le vin en Inde : une tradition retrouvée" link

 

 

Durant la visite, je remarque que les indiens n'ont pas beaucoup de respect vis a vis du caviste qui réalise la visite guidée. C'est une attitude que des gérants de guest house ou de restaurants nous ont déjà rapporté. Les touristes indiens, aisés, peuvent être condescendants vis a vis des indiens qui viennent d'un milieu social moins élevé. Je remarque aussi que ces même indiens parlent anglais entre eux et non hindi. Je ne me sens pas très a l'aise avec eux. 

 

 

 

Nasik est construite de part et d'autre de la Godavari, une des rivières les plus sacrées d' Inde. La ville accueille la Kumba Mela (plus grand rassemblement religieux mondial) une fois tous les douze ans.

On se promène sur les ghats du Ramkund, un bassin d'ablutions où des centaines de pèlerins viennent se baigner et prier. Ça me rappelle Varanasi.

 

Picture 552

 

Picture 531

 

 

 

On fait la connaissance d'une famille indienne, qui vient chaque vendredi au Ramkund: Beena et Raju, accompagnés de leurs deux enfants. Beena nous invite a manger chez elle alors qu'elle nous connaît que depuis quelques minutes.

 

100 6335

 

C'est certainement la rencontre indienne la plus marquante de mon voyage. J'ai vraiment été touchée par l'extrême générosité et l'hospitalité de cette famille, qui voulait juste faire notre connaissance.

 

Sharon, le neveu de Raju, est invité pour aider a la communication. Il parle couramment anglais. Il travaille sur des bateaux, six mois par an, en Australie.

 

Beena a 30 ans. Elle s'est mariée a l'âge de 17 ans et a eu sa fille a 18 ans. On a quasiment le même âge et des vies tellement différentes. Elle veut comprendre notre mode de vie.

 

Beena est protestante et lit la Bible chaque matin. Elle nous interroge quant a notre foi catholique.

 

Raju travaille pour le gouvernement. Beena est fière de subvenir aux besoins de sa famille. Elle revend des gamelles qu'elle prépare chez elle. C'est une excellente cuisinière. D'ailleurs elle nous a régalé et a été aux petits oignons avec nous!

 

Elle s'inquiète pour nous quant a nos éventuelles difficultés a voyager en Inde, en tant que femmes seules, et nous propose son secours en cas de besoin. Elle me fait promettre de ne pas l'oublier et de revenir la voir plus tard.

 

100 6347

 

Sûr que je n'oublierai pas les moments passés dans cette famille!


Partager cet article
Repost0