Récits de 6 mois de voyage en Asie, seule, en mode sac à dos, avec en poche un aller simple pour Katmandou... De retour, l'aventure continue avec de nouveaux voyages plus "courts"...
Jodhpur: la ville bleue
Jodhpur fut fondée en 1459 par le clan rajput des Rathores, et compte de nos jours quelques 900 000 habitants. Comme ses voisines du Rajasthan, elle tira sa prospérité du commerce de l'opium, du bois de santal, des dattes et du cuivre. La citadelle de Mehrangarh (demeure du Marahaja) surplombe la vielle ville, méli-mélo de cubes bleus. Autrefois l'indigo était réservée aux familles de brahmanes. Aujourd'hui cette couleur est largement démocratisée, car elle permet de refléter la chaleur et d' éloigner les insectes. D'où le surnom de la ville bleue...
Le fort de Mehrangarh est une visite incontournable, qui nous renvoie dans l'univers des marahajas, tout comme le fort de Jaisalmer. On découvre leurs grandes épopées des guerres entre clans rajput, leur vie au quotidien a l'intérieur de la forteresse et celle de leurs femmes. Les palais sont somptueux. Ils ont des noms évocateurs tels que palais du plaisir, palais des fleurs, palais de la perle... On imagine combien ils avaient la belle vie en temps de paix!
La luxure même!
Autour de la tour de l'horloge, on trouve le Sadar market: les bazars de la vieille ville, plein d' étales de tissus, de sari, d'épices, de légumes, d'argent, d'artisanat. Un marche fréquenté par la population locale, très animé et coloré. Il faut parfois jouer des coudes pour se frayer un chemin. Les vendeurs nous appellent a entrer a l'intérieur: " Inside many color many models..." On se laisse tenter a regarder et nous voila parties pour de longues négociations. On commence d'abord par boire le traditionnel chai, discuter de choses et d'autres et après on parle du prix. Le vendeur, Pappu, nous montre un article d'un journal indien concernant Nantes : il fait -6 degrés, il neige et l' Erdre est même gelée. La nouvelle fait la Une des journaux!
Jodhpur est réputée pour ses épices. J'en achète quelques unes a Munna. Il est prêt a m'offrir tout son magasin si je l'épouse et même cinq éléphants et cinq chameaux. Les indiens sont de très bons commerçants, ils ont un vrai talent de vendeur et l'art de la négociation dans le sang. En tant que touriste, c'est difficile d'obtenir le prix indien, même en marchandant ferme.
On rejoint Udaipur par le bus de nuit, en sleeper (couchettes). Un trajet que l'on est pas prêtes d'oublier! C'est une nuit infernale. On est secouées, brassées, tout le long de la route comme si on avait fait 8h de Space Mountain. Impossible de dormir. Les joies du transport en Inde...