Récits de 6 mois de voyage en Asie, seule, en mode sac à dos, avec en poche un aller simple pour Katmandou... De retour, l'aventure continue avec de nouveaux voyages plus "courts"...
Dambulla
Je commence mon périple dans le triangle culturel à Dambulla pour son temple du rocher royal.
Ces grottes troglodytiques datent du 1er siècle av. J-C et furent améliorés par la suite par les rois successifs. On y trouve de nombreuses représentations de Bouddha ainsi que des fresques bien conservées (la plupart datent du XIXème siècle).
En marchant dans les rues de Dambulla, les femmes me sourient, me disent bonjour… Je sens déjà une certaine chaleur humaine.
Par contre, ce jour là, les hommes me laissent une moins bonne impression. Beaucoup m’interpellent avec des « Hello Madam », me sifflent... Je me demande si ce n’est pas pire qu’au Rajasthan !
Pour eux, une femme qui voyage seule est une femme qui cherche un mari. Je les ignore et espère faire de meilleures rencontres, qui me permettront de ne pas les catégoriser. Peut-être que j’y prêterai moins attention quand je connaitrai un peu mieux le Sri Lanka ?
Sigiriya : le rocher du Lion
Je fais l’aller-retour en bus depuis Dambulla (seulement 10 km en 40 mn), en compagnie de Yoko, avec qui je partage ma chambre.
Sigiryia figure sur tous les dépliants touristiques du pays et est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est un rocher de 370 mètres de hauteur aux parois abruptes, à l’origine un bouchon de lave d’un volcan éteint.
Il domine au dessus de beaux jardins paysagers, qui contrastent avec le chemin de terre rouge. C’est superbe et vraiment très impressionnant. On se sent tout petit.
Le sommet aurait utilisé comme lieu d’ermitage par les moines bouddhistes.
Il est appelé le rocher du lion parce qu’autrefois, on accédait au sommet par un escalier qui passait entre les pattes de l’immense fauve en briques et on entrait par sa gueule. Ceci afin de signifier aux dévots que les vérités qui sortaient de la bouche de Bouddha étaient aussi puissantes que le rugissement d’un lion.
Aujourd’hui on accède au sommet par un escalier en colimaçon, fixé à la paroi du rocher. Mieux vaut ne pas avoir le vertige ! Le point de vue sur la campagne verdoyante aux alentours est magnifique.
Pollonaruwa
Je prends le bus depuis Dambulla (seulement 1h30). On me regarde avec curiosité, étant la seule « blanche » du bus. Ca me fait plutôt sourire. En arrivant, un rabatteur me propose une chambre chez l’habitant. Une super adresse, très bien située. La patronne m’accueille chaleureusement et m’offre le thé.
Je loue un vélo pour partir à la découverte des ruines de Pollonaruwa, pique-nique dans le sac à dos. Les vestiges sont regroupés à l’intérieur d’un grand parc, très bien aménagé, agréable à parcourir.
Pollonawura fut la capitale de la dynastie chola et du royaume cinghalais du X au XIIIème siècle. Ca me rappelle beaucoup les anciennes cités d’Ayutthaya et de Sukhothai en Thaïlande.
Je suis sollicitée plusieurs fois par des hommes ennuyeux. Ceux-ci déguerpissent aussitôt dès que je leur parle de mon mari, qui m’attend à l’hôtel …
Je croise beaucoup de groupes organisés. Je me sens bien seule, je prends mon temps, visite à mon rythme, avec ma bicyclette, libre et indépendante.
Anuradhapura
Je pars tôt le matin en bus jusqu’à Anuradhapura (environ 3h de trajet). Je trouve une petite pension familiale, qui loue des vélos et en plus, sert une délicieuse cuisine sri-lankaise maison.
Anuradhapura fut la capitale du Sri Lanka jusqu’au IXème siècle. Elle tomba plusieurs fois sous les incursions indiennes.
Les ruines d’Anuradhapura sont éparpillées dans la ville : énormes dagobas, bassins, temples pierres de lunes et statues de Bouddha. Je traverse des rizières sur mon parcours.
L’arbre de la Bodhi est un symbole fort pour les bouddhistes. Celui-ci a poussé à partir d’un rameau de l’arbre sous lequel Bouddha trouva l’éveil, à Bodhgaya en Inde. Les pèlerins viennent en nombre déposer des offrandes et prier au pied de l’arbre sacré.
J’ai trouvé les vestiges intéressants plus difficiles à parcourir qu’à Pollonaruwa car moins bien indiqués. D’ailleurs, je me suis égarée à vélo à l’extérieur de la ville. J’ai pu constater les dégâts des dernières inondations qui ont frappé le Sri Lanka. Certaines maisons sont encore entourées d’eau. La route est en plein travaux reconstruction. Les enfants retournent à l’école seulement depuis quelques jours. Mais les sourires des Sri Lankais ne laissent en rien pressentir la récente catastrophe.
Sur ma route, je rencontre Harry, un guide chauffeur sri-lankais. J’ai une invitation à Colombo.
Je dine en compagnie d’un anglais. Contente de mes progrès à discuter en anglais!